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Tutorat et enseignement mutuel

Tutorat et enseignement mutuel
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Tutorat et enseignement mutuel
24 janvier 2006

Organiser une séance de travail en enseignement mutuel

La technique de l’enseignement mutuel s’applique aussi bien à des classes homogènes qu’hétérogènes.

Le principe consiste à découper une technique à enseigner en 3 ou 4 étapes de difficulté identique ou différente selon que l’on travaille avec une classe homogène ou hétérogène.
On répartit ensuite la classe en autant de groupes qu’il y a d’étapes et on fait travailler chaque groupe sur une étape. Une fois que cette étape est bien maîtrisée, on modifie alors l’organisation des groupes. On forme alors des groupes de 3 à 4 élèves, chacun maitrisant une étape distincte et on leur demande de mettre leurs connaissances en commun pour résoudre un exercice. Il convient de préciser que le but n’est pas uniquement d’utiliser ses connaissances à tour de rôle pour résoudre l’exercice mais bien de les transmettre aux autres membres du groupe.

Selon moi, ce mode d’organisation présente les mêmes avantages que le tutorat (variété, activité de l’apprenant, et nécessaire appropriation des connaissances pour pouvoir les transmettre), mais il permet également une meilleure assimilation de techniques complexes en les décomposant en étapes élémentaires travaillées de façon échelonnée.

J’ai récemment animé une séance de travail sur l’imputation rationnelle des charges fixes en utilisant cette méthode. Les résultats obtenus sont bien meilleurs que ceux que j’avais eu l’année dernière avec un cours traditionnel.

L’organisation de la séance était la suivante :
- présentation de deux situations problèmes en classe entière,
- formation de trois groupes correspondant aux trois étapes identifiées (mesure du niveau d’activité, calcul des charges fixes incorporables, calcul de l’écart sur niveau d’activité),
- travail des étudiants sur des documents de type autoformation contenant : une présentation de l’enchainement des trois étapes, une situation d’apprentissage basé sur la première situation problème et un exercice d’autoévaluation basé sur la deuxième situation problème,
- temps de mise en commun au tableau : correction de l’autoévaluation (ce qui permet aussi d’illustrer l’articulation des différentes étapes),
- travail en groupes de 3 étudiants sur un exercice d’application.

Pour télécharger les documents de travail de la séance décrite ci-dessus, cliquer ici.

Une variante possible : les documents de travail sur les différentes étapes peuvent être regroupés sans trop de travail supplémentaire dans un dossier d’autoformation.

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23 janvier 2006

Organiser une séance de travail en tutorat

La mise en place d’un système de tutorat, sur une séance de travail ou plus, présente de nombreux avantages :

- il s’agit d’une situation d’apprentissage originale qui permet de diversifier les pratiques et d’éviter la monotonie,

- il est particulièrement adapté à des classes hétérogènes comme c’est souvent le cas dans l’enseignement supérieur où les étudiants qui intègrent une formation proviennent d’horizons variés,

- il permet aux étudiants en difficulté de bénéficier d’une aide personnalisée (un tuteur s’occupe de 3 à 4 étudiants maximum),

- il valorise les meilleurs étudiants et leur permet de progresser encore en les forçant à acquérir un degré de maitrise supérieur de leurs connaissances pour pouvoir les transmettre.

J’ai ainsi organisé une séance en tutorat lors d’un cours d’initiation à la comptabilité en IUT GEA. Dans cette formation, une part importante des étudiants provient de bac STT (STG) et a déjà étudié la quasi-totalité du programme de comptabilité alors que les autres proviennent de bacs généraux et découvrent totalement cette matière.

Je venais d’expliquer le fonctionnement des écritures comptables lors d’un cours en amphi et j’avais l’intention de faire appliquer ces connaissances lors des TD suivants.

J’ai tout d’abord fais passer une rapide évaluation aux étudiants de la classe (6 écritures comptables à passer) ce qui m’a permis d’identifier les 7 meilleurs étudiants de la classe. Je les ai alors rassemblé pour leur expliquer qu’ils allaient jouer le rôle de tuteurs et en quoi consistait ce rôle. Puis j’ai formé des groupes de 4 étudiants en associant un tuteur à 3 élèves de niveau plus faible.

J’ai alors distribué les exercices à réaliser (écritures comptables à passer) en donnant comme consigne que seuls les tuteurs avaient le droit de me solliciter : les autres étudiants devaient poser leurs questions à leur tuteur et je n’intervenais que sur demande de ce dernier lorsqu’il se sentait impuissant à expliquer quelque chose.

Tous les étudiants sans exception ont parfaitement joué le jeu et l’apprentissage a été très efficace (les résultats de l’évaluation finale le prouvent). Les tuteurs ont pris leur rôle très au sérieux et, comme le travail se déroulait sur deux TD, certains sont même allés rechercher leurs cours et leurs fiches de STT pour distribuer à « leurs » étudiants au deuxième TD.

Un dernier effet, qui n’était pas recherché mais n’en est pas moins agréable pour autant, a été de faire prendre conscience aux étudiants de la difficulté d’expliquer certaines notions et qu’il n’était pas si facile d’être enseignant !

Pour télécharger les documents de travail de la séance décrite ci-dessus, cliquer ici.

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